Presses universitaires de France, 1975. — 266 p. — (Collection SUP 15).
On repete volontiers, depuis plus de vingt ans, que la linguistique est une science pilote. Nous dirons plutot qu’elle a, pour la premiere fois, fait la preuve qu’on peut opdrer avec des grandeurs discretes lorsqu’on traite de certains aspects du comportement humain. Mais il convient d’ajouter que si les progres realises par la recherche linguistique des quarante dernieres anndes peuvent etre une source d’inspiration pour les specialistes des autres sciences de l’homme, ce ne saurait 6tre au niveau des emprunts de vocabulaire et des transferts mdtaphoriques : toute science doit ddgager sa propre pertinence et en ddduire ses propres mdthodes; la pertinence communicative de la linguistique fonctionnelle et structurale ne saurait etre adoptde par toutes les sciences de l’homme sans risque de ndgliger ce qui, dans un domaine, est l’essentiel au profit de ce qui n’y est que secondaire ou adventice.